Chère moissonneuse,
Au lever du soleil, je me précipite à la fenêtre et je te cherche : à droite, à gauche, au loin et enfin je te vois : grande, belle, verte, souriante et dévorante.
Puis tu viens me chercher, ensemble nous parcourons les champs, je t’admire et toi tu m’emmènes, m’entraînes. Je t’observe engouffrer ces brins de blé comme j’engloutis mon nutella le matin. Oups ! Un lièvre est venu se faufiler dans tes filets….
Ce que j’aime le moins, c’est quand la nuit tombe ou que maman m’appelle, car je dois te laisser, te dire au revoir et je suis triste.
Vivement demain que la lune se couche !
Gabin (5 ans, lettre écrite par sa maman).