Vous n’avez pas terminé votre lettre à temps ? Vous n’avez pas osé prendre votre plume pour nous confier vos sentiments ? Vous avez encore tant de choses à nous dire sur votre Pays Loire-Beauce ?

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    Vos Lettres

    Du pivert à Ines

    pic-vert-photo-fotolia-com

    Vert comme une pomme,
    Vert comme une vipère,
    Vert comme une plaine,
    Vert comme la Loire.

    Voici quelques uns de mes vers(t) pour vous, Inès.

    Le Pivert

     

     

    picvert_femelle_et_jeune-remy_bpl-via-wikipedia

    Du passant au chat roux

    Cher chat roux,

    Bonjour, je te vois aller dans ton coin préféré qui est un très beau paysage, quand tu y es je me demande ce que tu fais, si tu dors ou bien si tu pourchasses les oiseaux ou les mulots. Par ma fenêtre, je te vois y aller tous les matins. Et le soir quand il commence à faire nuit, je te vois remonter cette pente pour retourner chez toi.
    À bientôt,

    Le passant

    De l’automobiliste à l’autoroute

    Chère, trop chère autoroute,

    J’ai bien reçu ta lettre et t’en remercie. Moi aussi, ce que j’aime, c’est t’emprunter au lever du jour, où le soleil te rend encore belle, au moment où mes congénères ne sont pas levés.
    J’aime aussi pouvoir m’arrêter sur tes aires de repos sans avoir à faire la queue pour un chocolat chaud et un croissant.
    J’aime surtout rouler, rouler à 130 kilomètres heure et ne jamais avoir à subir ces bouchons durant lesquels je hume le pot d’échappement des voisines voitures car de trois, tu es passé à deux voies…
    Je te le dis, les petites nationales sont bien plus charmantes. Ne le répète pas au risque d’être délaissée puis fermée.

    Bien à toi,

    Un automobiliste

    Du skateboard à Enzo

    scan

    De l’horizon à toi le beauceron

    Je suis là ! Tu m’as cherché partout entre ciel et mer, entre ciel et sable. Tu m’as rêvé, tu m’as chanté, tu m’as idéalisé. Mais je suis là, tout près de toi, de ta terre plate.
    Regarde moi, entre ciel et terre, je suis là.
    Ton horizon beauceron, cet infini qui te rendra claustrophobe partout où les montagnes s’élèveront.
    Non, ce n’est pas une illusion d’optique. Sens moi, respire moi.
    Je suis ton immensité, toi le beauceron, qui regarde ta terre en bas, et les nuages du ciel en haut.  Et quand le vent s’engouffre dans tes champs de céréales, et que les vagues déferlent, même les mouettes s’y méprennent. Je suis ton absolu, moi l’horizon.
    Tu dois penser que je suis mégalo, que je m’illusionne. Pourtant, dès que tu t’éloignes, je te manque.
    Toi, ta terre et moi… nous sommes la Beauce !

    L’horizon

    De la Loire à la Ville de Blois

    Hommage de la Loire, à la bonne ville de Blois

    Après un long chemin à travers la montagne
    Je viens me reposer au pied de ce château
    Où se côtoient le lys et l’hermine de Bretagne
    Où conspirèrent ligueurs et austères huguenots

    refrain
    Un jour je serai humaine,
    Comme la belle Isabeau
    Qui chaque jour se promène
    Tout  au long de l’île,
    Tout au long de l’eau
    Tout  au long de l’île,
    Tout  au long du ruisseau,

    Le poète m’a dit que j’étais une reine
    Il est vrai que François et Louis m’ont aimée
    Mais s’il est un endroit où je suis souveraine
    C’est mon lit qu’aucun roi n’aura jamais bordé

    Parfois en basse ville j’épanche ma colère
    Furetant dans les caves, m’emplissant de leur vin
    Il faut dire que les hommes ont de viles manières
    En déversant en moi la lie de leurs festins

    En guise de pardon ils m’ornent d’un diadème
    Tout en pierres du pays, prélevées aux coteaux
    Et me couvrent de voiles, tandis que le vent sème
    Des guiroués de couleur, là où frissonne ma peau

    Alors sous l’ombre tendre des grands ormes champêtres
    J’étire mes bras graciles dedans les frais verdiaux
    La bonne ville de Blois referme ses fenêtres
    Pour laisser divaguer mes rêves au fil de l’eau.

    La Loire

    De Marie-Paule aux fous de bassan

    Aux fous de bassan,

    Ce matin en ouvrant ma fenêtre, j’ai vu la petite hirondelle qui m’attendait, perchée sur un fil :

    « Alors, tu vois, la Terre est heureuse de vos Grandes Fertilités et de toutes les belles lettres que vous avez écrites, dessinées, peintes, sculptées, jouées, chantées…
    Ouvre grands tes yeux ce matin et admire la danse de la Terre et du soleil sur vos océans verts et bruns. Écoute le souffle du vent qui, en Beauce, se mêle toujours de la danse des saisons, et tu entendras aussi le chant de mes amis ! Hume l’air frais du matin et alors, aujourd’hui comme hier, tu sauras que le bonheur n’est pas loin ! C’est à chacun des humains de se servir de ses sens… Il est à portée de main, ne cherche pas bien loin !
    La nature vous a remerciés en invitant à votre grande fête des Lettres, le beau temps et la bonne humeur. Et moi, la petite hirondelle, je dis merci aux fous de bassan et à Christian Sterne (des oiseaux rares !) pour avoir su si bien orchestrer les Grandes Fertilités. »

    Marie-Paule

    Réponse du Petit Coulmiers au Relais de Beauce

    Réponse du Petit Coulmiers au Relais de Beauce – Lettre 282

     

    Cher relais de Beauce,

    Je sens la nostalgie, voire,  la tristesse dans ta lettre.
    Je veux tu rassurer… Un jour, l’avenir peut te sourire…  Il y a des renaissances  possibles ! Regarde ce qui se passe pour moi !
    Je me présente : je suis  « Le Petit Coulmiers »

    Après le destin commun des petits cafés-bars-épiceries, comme tu dis, après des années de sommeil et même de disparition totale, me voilà redevenu le point de rencontre incontournable du village. Ça a commencé avec Josiane, une jeune femme dynamique qui a relancé la boutique ! Elle s’est même mariée au pays…Tous ses clients étaient invités au vin d’honneur. Et puis la petite Camille est née… Quel amusement de la voir faire ses premiers pas entre mes rayons !

    Aujourd’hui, dans mon  habit tout neuf, avec ses matériaux à la mode, inox, verre, et ses couleurs tendance, vieux rouge et gris, je ne laisse guère de répit à mon cher Franck ! Il court du bar à l’épicerie, de la cuisine à la nouvelle salle de restaurant ! Et il ne s’agit plus seulement pour moi de désaltérer le client assoiffé ou de réveiller le travailleur avec son p’tit noir matinal !  Il ne s’agit plus seulement, de remplir le cabat de la ménagère… Je rassasie aussi les gourmands !
    Tu verrais, chaque fin de semaine le défilé des mangeurs de pizzas, tu serais ébahi ! Marie-Pierre ou Roger et Andréa  auraient eu du mal à imaginer ça ! Et je te passe les effluves de couscous, saucisses-frites, paella et autre cochon grillé certains jours festifs !! Quel plaisir d’entendre les conversations animées et les rires le jour de la Fête du Pays ou les soirées d’anniversaires !
    Figure- toi que je me suis même habitué à renifler des odeurs marines, quand le maître de maison ouvre la bourriche d’huîtres au moment de Noël !!! Ça t’épate hein !?

    Par contre,  je n’ai plus à supporter les odeurs de tabac, tu sais comme moi que maintenant il faut aller fumer …sur le trottoir, et comme ça  il y a de l’animation dehors et dedans !
    Rassure toi, ce qui n’a pas changé, c’est qu’on discute toujours beaucoup au comptoir ou à l’épicerie. J’ai repéré quelques bavardes… On dirait parfois qu’elles ne  se sont pas rencontrées depuis des lustres !!! (C’est vrai qu’il y a parfois un peu d’attente quand l’ami Franck est assailli au bar, et que Daniel le sauveur, n’est pas là !)
    On discute du temps qu’il a fait, qu’il fait ou qu’il fera, de la crise, de la coupe du monde, des impôts… (Je te signale en passant qu’on ne dit plus « les contributions » !) Mais on se méfie bien encore un peu des autres quand on aborde certains sujets !
    J’espère t’avoir remonté le moral. Ça ne sert à rien de pleurer sur le passé ! Faut garder l’espoir !

    Salut ! Tu me donneras de tes nouvelles ! Et puis dis aux habitants de ton village et à leurs élus de venir voir comment ça se passe « icite » !!!

    Le petit Coulmiers

    De la chatte à la rivière

    Cher rivière,

    Toi qui ondules de village en village et attire l’attention en été. Toi que j’aime et déteste autant à la fois…

    Je sais que mon frère, Silex, t’adore et qu’il nage et pêche de beau poisson dans ton eau. Argent, Lui qui vit sur tes rives, sur tes voisins, les rochers…
    Et bien, moi je t’aime pour ça !

    Mais je suis une chatte de la forêt alors l’eau n’est guerre ma joie…
    Je préfère un bon écureuil ou une délicieuse mésange bien douce, à un poisson plein d’écailles et tout répugnant !
    Je sais que Érable et Feuille sont de mon avis car ils vivent dans la pinède et dans la lande où les lapins courent sans se soucier du danger !!
    Facile de manger dans ces conditions !!!

    Mais tu es là, traversée par des ponts en bois ou en pierre. Tout le monde t’apprécie, comparé à nous, les chats…
    Tout le monde aime ta fraîcheur, tes ondes si pures et tes écumes argentées comme les étoiles…
    Tout cela me fait rêver!
    Mais il faut revenir sur terre et chasser le gibier et faire la réserve pour l’hiver…

    À bientôt ma rivière ! Au printemps je viendrai te revoir ! Et… peut-être avec des chatons ! Je j’avais déjà parler de Smooq ? Et bien c’est l’heureuse élu de mon cœur ! Il vient de la ville et s’est parfaitement habitué à sa nouvelle vie ! Je suis tellement heureuse !! Nos petits se nommeront Diego, Darkoss, et Mollie ! Je pense en porter trois !!!

    Ta chère amie, Rêve, la chatte de la forêt.

    Du Bien à son ennemi

    Mon ennemi de tous les temps,
    Je t’envoie cette lettre en guise de paix…
    Si tu refuses, réponds-moi au plus vite !
    Sinon, je t’attends tout les 30 du mois au delà du monde et de la vie !

    Depuis trop de temps, nos tribus se font la guerre… Cette lettre, elle est pour toi car je voudrais que Mal et Bien soient unis…

    Car comme tu dois le savoir (ou en tout cas je l’espère…) je t’aime à jamais pour que la paix naisse un jour dans ce monde !!!

    Ton ennemi amoureux, le Bien.