De l’automobiliste à l’autoroute

Chère, trop chère autoroute,

J’ai bien reçu ta lettre et t’en remercie. Moi aussi, ce que j’aime, c’est t’emprunter au lever du jour, où le soleil te rend encore belle, au moment où mes congénères ne sont pas levés.
J’aime aussi pouvoir m’arrêter sur tes aires de repos sans avoir à faire la queue pour un chocolat chaud et un croissant.
J’aime surtout rouler, rouler à 130 kilomètres heure et ne jamais avoir à subir ces bouchons durant lesquels je hume le pot d’échappement des voisines voitures car de trois, tu es passé à deux voies…
Je te le dis, les petites nationales sont bien plus charmantes. Ne le répète pas au risque d’être délaissée puis fermée.

Bien à toi,

Un automobiliste