D’un jeune chevreuil aux automobilistes (par Jules)

Je jette une bouteille à la mer de terre ; Tous les animaux se cachent pour mourir.
Abasourdi, terrorisé par les bruits des fusils qui crachent leur haine, qui assouvit les frustrations, et par les aboiements des chiens, je cours, galope, saute, m’échappe, m’échapper, où aller ? Tout est plat, pas un bosquet, pas un fourré, où me cacher…
Là ! La bande noire, les monstres qui défilent !
Mes frères, mes sœurs, mes parents, où sont ils ?
Traverser la frontière, se mettre à l’abri…
Je cours, je cours. Allez, J’y vais.
Je saute de l’autre côté, ça ira mieux, enfin j’en sais rien…
Bon ! J’y vais !
Le bond le plus grand, je monte au ciel.
Vlan ! Happé par un monstre gris je rebondis dans un creux
je me retrouve allongé.
Même pas mal mais je ne peux pas bouger.
Des gens arrivent en courant, me regardent, se regardent, m’embarquent dans le monstre. Après je ne me rappelle plus de rien…