Lettre 020 : Des moissons d’antan aux gens de maintenant

Si vous saviez comme nos vieux paysans, ont toujours la nostalgie de nous, les moissons de leur jeunesse !!!!! La faucheuse-lieuse tirée par les chevaux. Les gerbes avec lesquelles ils formaient les « trioux » et qu’ils entassaient dans les voitures, puis pour en faire des « bauges » (meules) bien rondes et bien pointues, la dernière garnie d’un bouquet de fleurs annonçant la fin de la moisson.
Les enfants glanaient les épis cassés, en ayant soin de ne pas se piquer aux ronces qui leur donnaient de délicieuses « mûres » (raisins de Beauce).
Ils faisaient la « percie », repas amélioré, bien arrosé qui clôturait la moisson.
Courant septembre, avec la batteuse de l’entrepreneur, ils commençaient à battre les meules, dur métier pour les hommes (les gars de batterie), les monteux de sacs de 90 kg environ, sur l’épaule, ils montaient au grenier par une simple échelle !!!
Avec la paille bottelée par une presse ils faisaient des paillers (réserves d’hiver) pour les animaux de la ferme. Un bon repas réconfortait tous ces hommes.
Le métier de fermier est souvent la risée des envieux, des jaloux et des ignorants : « les ploucs, les culs terreux, les péquenots, les bouseux ». Maintenant pour installer un fermier il faut des diplômes « Bac, BTS etc. » et se plier aux exigences et aux lois des organismes agricoles, sous peines d’amendes ; plus de liberté pour travailler selon la nature.
Mais les vignobles et la Beauce, ce grenier de la France, seront toujours les richesses de notre pays.

Les moissons d’antan