Lettre 024 : Du drone au randonneur

Drone de vie,

Un dernier virage à 180° et j’engage une descente rectiligne pour un atterrissage au point précis programmé.
Bonjour à toi randonneur, au-dessus de la tête de qui je viens de passer ; ne sois pas effrayé, je ne suis pas un jouet mal contrôlé ni un appareil au service de l’armée, je suis le drone agricole.
Avec ce 258ème vol depuis le début de l’année, ma mission du jour est terminée.
Je t’explique : grâce à mes capteurs infrarouges qui enregistrent la densité végétale des parcelles de blé, orge et colza, j’apporte ainsi aux agriculteurs les données nécessaires pour établir des cartes de préconisation d’apport d’azote avec modulation de dose au sein de la parcelle. Malgré ma taille réduite, j’apporte ainsi des données primordiales pour ajuster précisément les doses d’engrais aux besoins de la culture !
Mais ce n’est là qu’un petit aperçu de mes facultés ; équipé d’une caméra ou d’un appareil photo, j’irai constater et estimer les dégâts de gibier ou les accidents climatiques dans les cultures pour indemniser de la façon la plus juste les agriculteurs.
Et aussi au mois de juin et juillet, je prendrai sous mes ailes des capsules remplies d’œufs de trichogrammes que j’irai larguer à intervalles réguliers dans les champs de maïs ; de ces œufs naîtront de petits hyménoptères qui iront pondre dans les larves de pyrale et les détruiront avant qu’elles ne causent des pertes de qualité et rendement sur cette culture.
Comme tu le vois, promeneur, j’ai de nombreuses fonctions et responsabilités.
Mais ce que j’aime avant tout, c’est tout comme toi, de pouvoir admirer cette belle plaine de Beauce.
Le drone agricole