Lettre 037 : Du courtot à vous

À vous,

Je m’appelle « Courtot » mais ç’aurait pu être une autre référence ! Je suis un grain de blé parmi d’autres qui, dès l’automne, est déposé en terre !
Je pars déjà protégé contre les différents obstacles que je risque de rencontrer dans ce sol ! Il me faut de l’humidité pour m’enraciner avant de pointer mon « nez » à la lumière. Je prends des précautions pour trouver la nourriture dont j’aurai besoin pour la saison à venir ! Dès que j’apparais au jour, je me dote sans tarder d’un petit feuillage qui m’aide à capter la lumière, l’air, afin que je puisse progresser !
Progresser, mais lentement, car il me faut subir une hibernation durant l’hiver, cela est nécessaire afin que je devienne plus rustique. Cette phase me permet d’atteindre le printemps, car là il va falloir que je donne le maximum de mon être !
Mon enracinement s’est développé, mon assise devient solide. Je puis me nourrir, assurer mes besoins en humidité, et fournir à la partie supérieure de quoi se développer : ces tiges qui porteront les épis et clôtureront mon cycle de vie !
Durant ces quatre mois de développement j’ai reçu bien des attentions par ces apports de fertilisation, ces protections de ma santé et si besoin, par un complément en irrigation.
Bien suivi tout au long de ma vie, j’arrive à cette période où les besoins d’un ensoleillement maximum me font atteindre la maturité, terme de mon parcours, où je laisse le moissonneur accomplir son travail ! Ainsi j’ai rempli ma mission : « Nourrir les hommes ».

Le courtot