Chère Beauce,

Par un jour de novembre 1967, je me suis posé en pleine Beauce, « au camp », comme disent les anciens, dans mon nouveau nid.
Tout le monde était aux petits soins avec moi.
J’ai pris la mesure du travail qui m’attendait.
Au gré des événements, je survole les continents, emportant dans mon ventre  tous les ingrédients utiles pour aider les personnes dans le besoin.
C’est toujours avec une certaine émotion que je rejoins mon nid, dans ma Beauce, avec la satisfaction d’avoir accompli correctement ma mission et surtout retrouver ce bon air de Beauce.
J’arrive bientôt au terme de mon voyage.
Je vais quitter mon nid, emporté par le bon air beauceron, aussi discrètement que le jour de mon arrivée.
Adieu « ma Beauce », je te confie mon petit-fils qui vient de prendre ma place, chargé de bonnes résolutions.
Il ne vient pas les mains vides : il apporte avec lui ses frères d’armes des pays voisins que l’on appelle « l’Europe » je crois.
Ils viennent te découvrir chère Beauce.

Le Transall –CG.