Lettre 012 : De Charlotte au percheron

  • Canton : Patay
  • Commune : Patay

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Cher  Percheron,

Je t’écris pour te parler de la rencontre que j’ai faite avec Amédée. Moi, je ne connaissais rien, à part  toi, sur ton ancien temps. Amédée m’a dit que tu tirais les charrues, enfin que tu travaillais et que les tracteurs t’ont enfin remplacé avant la guerre de 40. Qu’est-ce qu’on aurait fait sans toi ? Tu as servi à tirer du bois et des soldats blessés sur les champs de bataille. Tu as subi le mors, la selle, les éperons et d’autres ne prennent pas soin de toi ou te maltraitent, alors que tu ne vaux pas çà, pauvre animal ! Environ soixante pour cent de tes chers frères sont câlinés, montés tous les jours, chouchoutés et traités comme des rois. Toi quand tu es arrivé au centre équestre, tout le monde te regardait, tu étais si beau et si gentil, tu étais la mascotte du centre hippique ! Car il n’y en avait pas un comme toi. Mais tu as eu beaucoup de chance de ne pas faire partie des quarante pour cent de tes congénères mal traités. Le pire, c’est quand on te mange, tu dois te poser beaucoup de questions : pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Ne t’inquiète pas, je vais aller voir les propriétaires de tes amis maltraités, leur comportement est inadmissible et je leur rappellerai que tu as servi lors des conquêtes et que sans vous  on aurait perdu la guerre facilement. Moi, mes chouchous font partie des soixante pour cent et dans mon club, tes chers amis sont parfaitement bien traités. Je les aime tellement que parfois j’ai du mal à leur donner des coups de cravache. Mon Pixel, je ne laisserai personne te maltraiter, il n’y a pas à s’inquiéter pour ce sujet même pour les autres chevaux de ma vie comme pour JAILA, GOELAND et LORELAÏ. Vis encore longtemps ta retraite paisible, la prochaine fois que j’irai te voir, je t’apporterai une carotte, car je sais que tu es très gourmand.

Charlotte