Lettre 016 : D’Antonin à la Beauce

  • Canton : Patay
  • Commune : Patay

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Chère Beauce,

Tu sais je ne t’ai jamais écrit. Cet après-midi, avec Mme PIVERT, nous sommes allés à la médiathèque rencontrer un écrivain et des grands-mères qui nous ont raconté ton histoire, ton agriculture, tes meules. Les grands-mères s’appellent Amédée, Marcelle et Chantal. Amédée a un prénom masculin. Elle cultivait des céréales notamment de l’orge, elle l’écrasait pour nourrir ses animaux. Elle élevait des porcelets pendant quatre, cinq mois avant de les revendre à d’autres éleveurs qui continuaient de les faire grossir. Elle vendait aussi des vaches charolaises pour leur viande. Avant les chevaux travaillaient dans les champs et depuis ce sont les tracteurs qui ont remplacé les percherons. Et puis après la guerre, les moissonneuses sont apparues. D’autres agriculteurs travaillaient la laine qui venait du Nord et ils tissaient la laine puis ils en faisaient des chemises ou des combinaisons de laine à l’aide de métiers à tisser. Marcelle par exemple travaillait la laine qui arrivait directement en écheveaux. Chantal était cuisinière à Artenay. Elle faisait de la cuisine traditionnelle. Elle utilisait de la bonne volaille, de la tête de veau. Elle cuisinait du rata pied- nu, c’est-à-dire sans viande ou du rata de viande. Ensuite elle a travaillé à la sucrerie d’Artenay où elle a été responsable. Voilà mon après-midi, chère Beauce. Amicalement

Antonin