Cher clocher Saint-Firmin,
J’ai appris que tu étais le dernier vestige d’une église romane du onzième siècle, que tu as été remanié à la Renaissance et démoli à la Révolution. L’église s’étendait sur la place Saint-Firmin. Cela devait être joli ! Heureusement, toi tu es resté et, trois fois par jour, tu nous chantes ton célèbre carillon du quinzième siècle. Quelle belle histoire ! Quand je pense que pendant la Guerre de Cent Ans le Dauphin Charles a été déshérité et qu’il ne lui restait qu’Orléans, Beaugency, Cléry, Vendôme et Bourges. C’est ainsi que cette chanson enfantine est née. En voici les paroles :
Mes amis, que reste t-il ?
A ce Dauphin si gentil ?
Orléans, Beaugency, Notre-Dame-de-Cléry, Vendôme, Vendôme !
Les ennemis ont tout pris
Ne lui laissant par mépris
Qu’Orléans, Beaugency, Notre-Dame-de-Cléry, Vendôme, Vendôme !
Et je voudrais aussi te parler de tes trois cloches. Qu’elles doivent être belles ! La première était de 2587 livres (à l’époque 1 livre pesait environ 489 g), la seconde de 1245 livres et la troisième de 1200 livres. Elles ont été fondues à Orléans par Jehan le Lymeur.
Apprécies-tu comme moi les paysages que tu vois ? Baule qui est la plus importante des communes rurales du canton et qui est à cinq kilomètres de Beaugency ? J’aime Baule avec ses belles maisons et ses champs fleuris. Tu dois aussi aimer Meung-sur-Loire qui est située sur la rive nord de la Loire. Cette ville est traversée par les Mauves, un ensemble de trois rivières issues de la nappe de Beauce et qui s’écoulent vers la Loire. Des retenues d’eau d’une hauteur d’un mètre ont été construites dès le dixième siècle afin de créer des chutes d’eau capables de faire fonctionner différents moulins.
En te tournant un peu, tu dois apercevoir Notre-Dame-de-Cléry mais je pense que tu ne peux pas apercevoir Vendôme qui est dans ton dos. Tu dois être déçu de ne pas la voir !!!
A bientôt.
Noémi