Gentil coquelicot,
Gentil coquelicot, tu te fais rare de nos jours.
On te rencontre encore quelquefois le long d’un chemin bordant un champ de blé. Petite dentelle rouge au bord d’une nappe d’épis ondulant au gré du vent.
Tu as inspiré des poètes avec de jolies chansons comme « Le petit coquelicot » chanté par Mouloudji et des peintres comme Monet avec son célèbre tableau.
Tu me rappelles des souvenirs d’enfance lorsque j’étais en vacances chez ma grand-mère dans les années 50. Nous faisions de grandes balades à pied ; ma grand-mère prenait son cabas pour aller glaner après la moisson quelques épis de blé pour nourrir ses trois poules. Et moi pendant ce temps, je cueillais des coquelicots. J’étais désespérée sur le chemin du retour de voir les pétales s’envoler un à un.
Pour me consoler, ma grand-mère m’emmenait à la petite épicerie-café du village où elle m’achetait des bonbons qu’on appelait aussi des coquelicots.
Ces bonbons étaient rangés dans de grands bocaux en verre bien alignés sur une étagère à côté des berlingots, des violettes et des guimauves. Leur goût était délicieux.
Des années après, j’ai retrouvé des coquelicots mais ils n’avaient plus le goût d’autrefois ; alors je suis allée dans mon jardin pour y cueillir du romarin…
Sylvie.