Lettre 141 : De Lydie à la betterave sucrière

  • Canton : Beaugency
  • Commune : Villorceau

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Chère betterave,
– Qu’est ce que ça sent !
– Qu’est ce que ça sent !
– Qu’est ce que ça pue !
– Qu’est ce que ça pue !
et puis ces gros vers blanc
dans les champs
et cette gadoue
sous les roues !

De Villorceau à Paris
le jour la nuit
pour aller voir les enfants,
de Paris à près de Beaugency
pour aller chez grand-père et mamie
C’est ce que disent petits et grands

Mais oui ! au loin
Voilà le moulin
Mais oui ! ça y est
C’est Artenay.

Comment font-ils les habitants
de cette ville
pour supporter ces désagréments ?
Chère betterave tu es utile.
Hé oui,
ils ont la raffinerie.
Depuis deux cent ans,
grâce à Napoléon
tu animes la région.

– Raffinerie !
Quel joli nom.
Sucreries, pâtisseries
bonbons, pralines, macarons.
tu fais rêver.

– J’ai lu dans le journal
C’est original
Que les glycophyles
ont échangé
sur le sucre et ses emballages.
Ce n’est pas futile
c’est sérieux, ça n’a pas d’âge.
ils ne font, c’est étrange
Que des échanges.

– Oublions tous les travaux
sur le méthanol, le dialcool
tout pour la bagnole…

Allons jusqu’au château
pas loin,
Celui des parfums.
A Chamerolles,
tu mériterais d’y avoir une fiole.

Et puis grâce à toi, je peux à ma guise
confire mes fruits, mes cerises.
Et aussi tout à mon aise,
sucrer les fraises.

Lydie