Lettre 209 : De Lucienne à l’école de Gémigny

  • Canton : Patay
  • Commune : Gémigny

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Chère école de Gémigny,

Quand je passe devant toi et que je vois tes grands murs et ton toit gris, mon cœur se serre.
En effet, je te connais depuis ma plus tendre enfance et c’est entre tes murs que j’ai grandi et que je suis devenue ce que je suis.
Dans ton enceinte, on y enseignait la morale, l’instruction civique, le calcul, le français, la géographie, l’histoire de France, la science , que sais-je encore ? Enfin tout ce qui contribue à valoriser un être humain.
Comme disait le poète : « un grand mystère habite en toi et derrière chaque vitre au jour qui sourit, de tendres oiseaux faisaient palpiter leurs ailes entre tes murs ainsi que dans un nid d’où jailliraient des étincelles pour s’envoler vers l’infini »
A la récréation, les jeux, les rires des enfants emplissaient la cour et cela mettait une certaine gaieté au village.
Mais aujourd’hui, par la volonté de quelques hommes, tes portes et fenêtres demeurent à jamais closes, fermées sur le monde et mon âme, comme tes grands murs et ton toit gris, est triste à en mourir.
Je t’en prie, chère école, ouvre à nouveau tes portes pour accueillir, avec leur foi d’apprendre, les enfants de demain et redonner ainsi, à notre cher village, une nouvelle vie pleine de promesses et de joie.

Lucienne.