Cher village,
Je t’écris pour raconter mes souvenirs avant que ma mémoire flanche. Je suis née dans une roulotte, fabriquée par mon grand père paternel, et suis allée à ton école.
Tu étais très en avance pour cette époque là, cinq cents âmes, entre blé, et maïs, et moulins à vent. Il n’y a pas grand-chose à visiter, même peut-être rien, mais on y est si bien, peut-être parce que c’est mon village et que je m’y sens retomber en enfance et je retrouve mes camarades d’école. Je dis aux visiteurs : passez-y il n’est qu’à quinze kilomètres d’ici.
A bon entendeur,
Nadine