Aux migratrices,

Lorsque vous  êtes parties en septembre, après avoir donné naissance, puis nourri, puis enseigné le vol à 5 ou 7 petits, vous êtes parties vers des cieux plus cléments.
Aujourd’hui, c’est le printemps. Vous revenez. Il fait beau.
Vous reconnaissez le grand arbre où il y avait souvent des nids d’oiseaux indépendants, ceux qui s’éloignent lorsque les hommes s’approchent. Vous recherchez la présence des hommes, leurs granges où il ne pleut pas, où il fait chaud.
Mais où est-elle votre grange ?
Vous avez dû vous tromper. Une superbe maison blanche s’élève là où il y avait un abri bien chaud.
Vous repartez et cherchez. Non, décidemment, la grange n’est plus là. Vous êtes SDF. Où allez-vous trouver un toit ami, faire naître les petits. Vous pensiez que les hommes les protégeaient mais ils les ont trahis.

Un visiteur du  Parc des Mauves