Lettre 300 : Du chat Fripouille à un ami

  • Canton : Artenay
  • Commune : Chevilly

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Cher ami,

Je t’en prie, Roland, quand tu fais tes courses, n’achète plus ces saloperies de croquettes. Ça me détraque l’estomac. Ça me fiche les intestins en berne. Et ça me chamboule.
Qu’est-ce que c’est que cette cochonnerie que vous m’ingurgitez avec une seringue ? Je suis docile mais je n’en pense pas moins.
A part ça, à la maison, je suis très bien, soit sur un lit ou une carpette. Ou sur la table de cuisine, là où le frigo est proche. Là, côté nourriture, il y a les extras. C’est mieux que les croquettes.
Excuse-moi pour les trous du jardin.  Je prends soin de recouvrir de terre mais je n’ai pas de chasse d’eau. Dommage pour les iris et les tulipes qui sortent de terre mais nom de dieu, pourquoi les as-tu plantés dans un sol meuble et souple où je peux creuser ?  Un CHAT ne peut faire sur du béton. C’est réservé aux chiens, voir nos trottoirs…
Ah j’oubliais, surtout ne crie pas à la télé : aux infos, je me cache sous le lit ; moi, la politique, je n’y comprends rien. J’ai cru entendre parler du petit et de la rose, le reste tu les appelles les sophistes, c’est quoi ?  Tu as dit à Marithé « C’est des gens qui parlent pour ne rien dire sur «
l’agora », c’est où ? Je ne connais pas.
Une réclamation : vous vous levez trop tard, on a faim, mon copain Pupuce et moi. A prévoir pour le petit déjeuner de vos chats.
Le moment que je préfère, c’est quand tu viens dans la chambre. Tu t’assois sur le lit et je te rejoins sous ton bras, sur tes genoux, pour te lécher le menton.
Grosse bises de toi sur ma tête. Gros bisous au menton.

Fripouille.
P.S. Attention pour les courses !