Lettre 323 : De Elie au coquelicot

  • Canton : Meung sur Loire
  • Commune : Chaingy

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Cher coquelicot,

Quand j’ouvre la porte, tu me regardes matin et soir de ton rouge resplendissant de bonheur.
Ton monde est si petit et si facile, alors que le mien est si vaste et si dur. Je voudrais t’enlever du sol pour te faire découvrir ce pays dans lequel je vis, mais je préfère te laisser ici, dans ta petite plaine merveilleuse qui te fait vivre et grandir.
Quand je te regarde, je pense à moi, plus jeune, rêvant de grandir et de m’épanouir autour de mes frères et sœurs, comme toi, dans ta petite plaine avec toutes ces fleurs autour.
Je me souviens d’une fleur te ressemblant. Alors que j’étais avec une fille aussi belle que tes pétales, je décidai de lui donner cette fleur pour consoler tous ses chagrins.
Toi aussi, en te regardant, je me sens bien. En étant près de toi, tout chagrin disparaît et le bonheur revient.
Peut-être que bientôt tu vas nous quitter, mais tu reviendras de plus belle et je pourrai à nouveau te contempler.

Ton ami Elie.