Lettre 327 : D’Antoine à un brochet

  • Canton : Meung sur Loire
  • Commune : Chaingy

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Monsieur le Brochet,

Toi qui es un chasseur, un renard de surface, toi qui es si malin, toi qui crois être malin, toi qui pièges le pêcheur, je vais te raconter l’histoire d’une de mes parties de pêche, durant laquelle j’ai eu l’un de tes compères.
C’était un jeudi,  pendant les vacances. Avec un copain, nous avons pêché dans son étang. Il faisait très beau. Nous avons préparé nos lignes. Ah oui, ce que je ne t’ai pas dit, c’est que j’ai appâté ton compère avec ton mets préféré : un joli gardon ! Mais en début d’après-midi, apparemment, il n’était pas décidé à mordre. En attendant, on a pêché d’autres poissons, surtout des saletés de poissons chats. Pendant ce temps-là, je n’avais pas vu que ton compère avait entamé son repas. C’est alors que j’ai regardé ma ligne. Mon bouchon avait disparu ! J’ai levé ma canne, j’ai senti tirer : il avait mordu ! Le combat commença et après dix minutes, je le ramenai au bord. J’étais heureux de ma prise, lui peut-être moins !
Donc, Monsieur le Brochet, ne te crois pas invincible ! Ton compère a fini dans mon assiette avec un peu de beurre et des haricots verts…
Fais attention à toi : le prochain que je prendrai sera toi !

Antoine.