L’horizon,
Au loin, tu es là. De toi à mon regard, il y a une grande distance. Evasif et insaisissable, tu changes de couleur au fil des saisons et des moissons. Tu es mon horizon quotidien qui dévoile une partie du paysage de la petite Beauce. J’y vois l’openfield, entrecoupé par quelques bosquets, et, ici et là, des hangars et des machines d’irrigation. Plus au loin encore, je distingue un horizon, au sens d’une perspective d’avenir, je veux parler des éoliennes qui me semblent avoir toujours fait partie de mon paysage. Le vent, tantôt bruyant, tantôt silencieux, fait donc tourner ces pales de façon douce et délicate. Entre prôneurs et détracteurs de ce nouvel objet, les conflits persistent, principalement parce que la notion de « beau » est subjective.
Dans ce paysage, je sens une certaine harmonie et un apaisement singulier entre toutes les formes, les volumes, les hauteurs, les couleurs. Ce qui est le plus désarmant et le plus poignant, c’est la puissance structurante des Eglises quand on entre à l’intérieur des villages. Lieu central et de rassemblement, patrimoine historique rayonnant et mis en valeur, l’Eglise constitue un repère essentiel quand nos modes de vie tendent à se déraciner et à se vider de sens.
La Fée.