Lettre 405 : Du pressoir à l’ami

  • Canton : Beaugency
  • Commune : Messas

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Salut mon ami le champ,

J’aimerais prendre de tes nouvelles. Tu vas bien depuis le bon vieux temps, celui où toi tu t’occupais des vignes et moi, j’écrasais les raisins tous un par un ; c’était marrant. Au moment où je t’écris cette lettre, je repense à plein de souvenirs comme le premier auvernat meunier de Beaugency. Tout le monde allait acheter ce vin, car il était bon. Même quand le roi en buvait, ils se l’arrachaient tous.
Et tu te souviens quand j’ai été très malade, la maladie de l’oïdium  et j’ai été sauvé … Ou la guerre des vignes, quand il y a eu des vols et des dégâts et que tout a été écrasé.
Et attends, j’allais oublier la plus mauvaise qualité de vin en 1860. J’étais un peu déçu, car les gens recrachaient le vin. Nous avions travaillé pour rien.
Rappelle-toi quand le peuple allait prier à Cravant pour protéger les vignes ; ils y allaient tous en transportant la vierge sur leurs épaules.
Bon, il faut que je trouve un travail parce que je suis au chômage.

Salut à la prochaine,

Le pressoir