Vous n’avez pas terminé votre lettre à temps ? Vous n’avez pas osé prendre votre plume pour nous confier vos sentiments ? Vous avez encore tant de choses à nous dire sur votre Pays Loire-Beauce ?

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    Vos Lettres

    D’Olivier aux Eaux Bleues

    Ton souffle brûlant s’échappe de terre

    Toi l’invisible souvenir de mère

    Un cœur fendu bat encore en-dessous

    Coule dans mes veines, eau bleue de Tavers

    Olivier

    De Claudine à la lanterne

    A ma chère lanterne

    Je me souviens d’une lanterne,
    Ma messagère de lueurs des soirs d’hiver.
    Je l’allumais toujours à la même heure !
    Je me souviens et parfois j’en pleurs…

    Elle avait son âtre, elle pétillait !
    Sa flamme gigotait quand devant elle je respirais !
    Elle était lustre et lampadaire, lampe et réverbère…
    Je me souviens qu’elle était MA lumière !
    Elle était bleue comme le ciel bleu
    Et sa flamme était en or… Comme le soleil.

    Je l’accrochais à la faîtiêre
    Et telle une aurore, la voute de la nuit se coloriait…
    Elle était artifice, elle apaisait tous les vacarmes.
    Je me souviens qu’elle était messagère de mes chimères…

    Claudine

    De Claudine à la féline de ferme

    Chère féline de ferme,

    Féline de ferme,
    Tu étais femme.
    Dont la sépia refait le germe.
    Armée de ta houssine,
    Ombre sans limousine,
    Dans ta maison ça sentait le pis.

    La besogne obligatoire,
    Attisée d’un clocher,
    Flèche du temps !
    Te fesait notre dame casée
    Aux crinolines en dortoir.

    Une bonne poire en verdict,
    Restant femme éreintée,
    D’où même sur le champ tu pissais,
    Pour n’avoir pas sur place, de trône paradis…

    Pas d’ombrelle pour la dame des champs,
    Pas de congés quelque soit la froidure du vent !
    Tes étés c’était la gerbe et l’étable à l’heure du levant,
    Les fenaisons et les blés, sans le sable délassant…
    Tes dimanches c’était la ferme et l’église en matinée,
    Triste vie égayée de moissons, de confitures et de poulailler…

    Claudine

    Au Vent d’Ouest

    À toi le Grand vent d’Ouest,

    Je souhaitais t’écrire, à toi. Toi le vent marin. Toi le fond de galerne. Toi, qui remonte le corridor de la Loire depuis son embouchure jusqu’à l’orléanais.

    Lorsque qu’un anticyclone s’installe pour la belle saison au large des côtes bretonnes, ton air s’adoucit. Tu remues les blés de Beauce, fait onduler leurs épis pour créer l’illusion d’une houle, une mer de céréales et ses vagues qui s’écrasent sur l’horizon.
    Plus bas, sur les bords de Loire, tu balayes la touffeur de l’été pour rendre la canicule plus supportable. Tu donnes au paysage ligérien comme un air de vacances. Ton souffle doux porte jusqu’à nous une odeur fine, à peine perceptible, d’embruns, d’immortelles, d’ajoncs et de goémon. Autant de souvenirs rapportés des côtes Atlantiques. Sternes et mouettes crient sous un ciel sans nuages. La Loire dont le niveau a diminué, autorise pour quelques semaines le baigneur imprudent à s’aventurer dans une eau plus clémente, et les bancs de sable prennent des allures de plages ou d’îles désertes de robinsons.
    Là, c’est le dépaysement assuré : en fermant les yeux, on parvient à s’imaginer en bord de mer. Une simple promenade sur les rives du fleuve, et les soucis du quotidien s’envolent dans ton soupir.

    Parfois, après une lourde journée, ton souffle frais rencontre une masse d’air chaud remontant du sol. Alors c’est l’inévitable collision. Un déluge brutal et soudain. Le ciel tremble sous les éclairs et le tonnerre. Tous aux abris !
    Mais on ne t’en veut pas : finalement toute cette tension retombe très vite, et cette pluie rafraichit l’atmosphère, abreuve les jardins et les champs… Et puis il y a cette odeur si particulière, d’électricité dans l’air, de pluie sur la terre chaude… le petrichor, c’est bien ça ? Tout ça fait aussi partie de ton charme.

    Mais si je t’écris aujourd’hui, c’est pour te demander de ne pas abuser des ondées !
    Parce que oui, je t’en veux lorsque tu apportes sur nos têtes d’épais nuages sombres qui masquent le soleil et le ciel bleu, des averses incessantes, des bourrasques froides et humides qui nous obligent à ressortir nos vêtements d’hiver ou même à rallumer le chauffage. Toute la nature grelotte, et nous avec elle. Le moral est au plus bas, juste quand nous avons le plus besoin de vacances !
    Alors tu me diras que ce n’est pas de ta faute si l’anticyclone a décidé de passer ses vacances plus loin, si le Gulf Stream est trop faiblard cette année pour réchauffer les eaux de l’Atlantique. Et tu as bien raison ! Mais alors pourquoi continues-tu à nous souffler toutes ces crasses dessus ?

    Je sais, nous sommes bien difficiles et exigeants, jamais satisfaits du temps qu’il fait, et rarement reconnaissants quand tout est au mieux. Mais là il faut dire ce qui est : depuis des mois tu collabores avec l’hiver qui veut jouer les prolongations.
    Je t’en prie, grand vent d’ouest, toi qui fais la pluie et le beau temps ici, fait quelque chose ! Fait cesser la pluie ! Souffle un bon coup et chasse les nuages pour de bon, plus loin à l’est. Apporte-nous un peu d’été !

    Je n’ai pas trouvé ton adresse, et l’annuaire m’a été de peu de secours. Alors je jette ce courrier… dans le vent…

    C.R. Yves

    D’un jeune chevreuil aux automobilistes (par Jules)

    Je jette une bouteille à la mer de terre ; Tous les animaux se cachent pour mourir.
    Abasourdi, terrorisé par les bruits des fusils qui crachent leur haine, qui assouvit les frustrations, et par les aboiements des chiens, je cours, galope, saute, m’échappe, m’échapper, où aller ? Tout est plat, pas un bosquet, pas un fourré, où me cacher…
    Là ! La bande noire, les monstres qui défilent !
    Mes frères, mes sœurs, mes parents, où sont ils ?
    Traverser la frontière, se mettre à l’abri…
    Je cours, je cours. Allez, J’y vais.
    Je saute de l’autre côté, ça ira mieux, enfin j’en sais rien…
    Bon ! J’y vais !
    Le bond le plus grand, je monte au ciel.
    Vlan ! Happé par un monstre gris je rebondis dans un creux
    je me retrouve allongé.
    Même pas mal mais je ne peux pas bouger.
    Des gens arrivent en courant, me regardent, se regardent, m’embarquent dans le monstre. Après je ne me rappelle plus de rien…

    De Monique à l’oenicdème criard

    un petit mot pour l’oenicdème criard,

    Venir s’installer chez toi, en Beauce ça voulait dire: fuir la ville pour ne pas y élever mes petits. Je me sentais fière d’avoir fait ce choix, ce pas. Ho bien sur, pas pour longtemps, juste quelques mois, allez… quelques années peut-être ; le temps de retomber sur nos pieds , de rebondir vite vers d’autres campagnes bien plus vallonnées, bien plus arborées, bien plus faciles touristiquement, bien plus tout…

    Ton chant criard me surprenait souvent la nuit, dans le silence, m’envoutait un peu : toujours…

    Aujourd’hui je veux préparer mon départ; les enfants s’envolent du nid avec leur vie toute neuve. Je ne t’ai pas encore vu. Je rentre le soir, à la maison, le GRAND HORIZON m’enveloppe , puis me baigne
    . . .  pas envie de m’en aller.

    Je me suis mise à aimer ton pays ?

    Monique

    À la Jarouille (par Claudine)

    La jarouille,

    On t’appelait la viande qui mouille…
    Ça faisait de bonnes potées la jarouille !

    Il y avait un secret pour te faire cuire,
    Un bout de cochon…Fallait l’réjouir !

    On rajoutait des pattes de poules,
    On en faisait frémir des foules…

    Que sur ta soupe, il y avait des yeux !
    Qui rendent ton bouillon bien plus précieux…

    Dans ton pot auguste,
    Il y avait de la nature,
    Des ondes de coutumes
    Et des leurres en saumure…

    Claudine

    Au chemin (par Gilberte)

    Au chemin,

    Depuis que l’on t’a recouvert d’une couche noire et lisse, tu n’es plus un chemin, tu es une route.
    Sur toi passaient les piétons et les cyclistes qui allaient à leur travail. Les écoliers à pied, avec leur cartable et le petit panier qui contenait les tartines pour le repas du midi qu’ils prenaient à l’école. Le facteur, à vélo, qui portait dans les villages les nouvelles aux abonnés du journal. Le garde champêtre avec son tambour qui allait informer les administrés des heures et des jours d’ouverture de la mairie en vue de déclarations ou retirer les cartes de rationnement. Le curé, à vélo, qui rendait visite une fois l’an à ses paroissiens. Les conscrits de retour du conseil de révision, tous fiers d’arborer la cocarde tricolore et le gadget « Bon pour le service ». Les enfants de chœur qui quêtaient les œufs ou quelques pièces aux vacances de Pâques. Le boulanger à voiture à cheval qui portait les pains de quatre livres deux fois par semaine dans les villages. Les commerçants du bourg lui emboîtaient le pas. Les « trimards » pas méchants, en quête d’un quignon de pain ou d’un gîte pour la nuit. Les carrioles attelées d’âne ou de poney qui amenaient les écoliers des villages les plus éloignés. Les charrettes qui rentraient les foins et les gerbes de moisson. Les tombereaux qui rentraient les betteraves pour l’alimentation des animaux, l’hiver. Les cantonniers qui colmataient avec des pierres cassées les ornières laissées par le passage des voitures.
    Puis ultime voyage, le cheval aux sabots cirés de noir et aux harnais également noircis, tiraient la charrette qui transportait la dépouille du malade qui à cette époque décédait chez lui.
    Tout cela est enfoui sous le goudron !
    « S’il vous plaît, le chemin pour aller à Villejouan ?! »

    Gilberte

    De la Loire à un vague vagabond (par Michel)

    De la Loire à un vague vagabond,

    Tiens, je ne te vois plus beaucoup. Je t’aime bien pourtant tu sais, tu me connais, toi. Quand je suis en colère tu t’éloignes avec prudence mais tu me reviens toujours, tu sais que ça ne dure jamais bien longtemps. Et puis surtout, quand au contraire je fais ma flâneuse, j’aime que tu t’allonges sur ma rive, tout contre moi et que tu caresses mes flots que je rends tout doux rien que pour toi. Tu sens tous mes frissons, tu devines mes émois, j’ai des caresses de femme…
    Je t’offre les canards, quelques cygnes, plein d’oiseaux… oh, bien sûr, les mouettes sont parfois bien criardes mais tu sais leur pardonner. Nous étions bien ensemble… mais voilà, je te vois de moins en moins, tu ne parviens plus à t’approcher de moi ! Des arbres sans grâce, des buissons aussi touffus qu’inesthétiques ont envahi mes berges, me dissimulant au regard.
    Où est-il le fleuve royal classé au patrimoine mondial de l’UNESCO ? Mes rives se dégradent, le paysage originel façonné naturellement par le temps, les activités humaines, les troupeaux de moutons ou de vaches et qui s’est construit au fil des siècles disparaît petit à petit… . Par endroits, de plus en plus nombreux, je n’existe plus ! La Loire n’est plus la Loire. Enfouie dans une végétation aussi hétéroclite que débordante, je n’offre plus ce qui a fait mon histoire. Où sont les larges perspectives ouvertes sur un espace et une lumière uniques qui ont séduit tant de bâtisseurs ?
    Chantée par Péguy :
    Le long du coteau courbe et des nobles vallées
    Les châteaux sont semés comme des reposoirs
    Et dans la majesté des matins et des soirs
    La Loire et ses vassaux s’en vont par ces allées.
    Ou du Bellay
    Au fleuve de Loire
    de qui la vive course
    Prend sa bienheureuse source,
    D’une argentine fontaine,
    Qui d’une fuite lointaine,
    Te rends au sein fluctueux
    De l’Océan monstrueux,
    Loire, hausse ton chef ores
    Bien haut, et bien haut encore,

    Et tellement d’autres poètes …
    Que me reste-t-il ?
    Mon identité se perd de plus en plus dans les lignes de comptes des différentes administrations chargées de me défendre mais qui n’ont plus de logique que financière… Faut-il donc que je déborde ? Inonde le val ? Pour qu’on m’entende enfin ?
    Toi qui chemines sur mes bords tu sais tout cela, mais personne ne te prête attention, tu n’es personne… Pourtant tu existes, tu respires le même air que les spécialistes diplômés, prends les mêmes chemins, vois les mêmes choses, mais de plus près, plus naturellement, plus modestement, en toute authenticité. Les grandes phrases et les théories te laissent perplexe. Les poètes m’ont si bien chantée que je ne comprends pas toujours ces exaltations administratives et grandiloquentes qui sont censées me magnifier. Ai-je besoin de cela ? Toi tu me vois souffrir chaque jour un peu plus…
    Alors, je t’ai vu, oui je t’ai vu, tu as retroussé tes manches et tu t’es attelé à la tâche. Tu ne voulais plus rester le spectateur complice de cette inéluctable ( ?) dégradation ! Hélas, à peine as-tu commencé à débroussailler, abattre quelques arbres qu’il t’a fallu rendre des comptes. J’ai tout entendu :
    « Halte-là, on ne badine pas avec la Loire, on ne badine pas avec la Loi ! Malheureux ! Savez-vous que « toute éventuelle intervention doit être réalisée en accord avec les enjeux environnementaux et notamment de biodiversité, ainsi que patrimoniaux » ?
    – Ben, c’est-à-dire que, justement, c’est à ça que je veux arriver, et…
    – Vous n’y connaissez rien, « concernant l’aspect biodiversité, une étude d’incidence Natura 2000 devra être menée par un organisme spécialisé afin d’évaluer l’impact d’une telle opération. »
    – Eh ben mon vieux, on n’est pas sorti d’affaire et les arbres ont encore de beaux jours, enfin, de belles années devant eux.
    – De plus, sachez qu’une « présentation de l’opération à une association de naturalistes est indispensable ! » Par ailleurs, « s’agissant du volet paysager », il faut voir avec la « Mission Patrimoine Paysager et Val de Loire du service Bâtiment, Logement et Aménagement Durables de la DREAL Centre qui devra approuver votre projet et juger de la nécessité d’une étude paysagère. »
    – Rien que ça ? Ah non, c’est un peu court, je pense qu’il faudra d’abord créer une commission qui déterminera s’il convient d’alerter un bureau d’études qui décidera s’il faut qu’une nouvelle commission voie si l’on peut mettre en route la procédure avant d’envisager toute forme de démarche préalable ! Comme ça on aura bien notre compte de rapports, d’études d’experts de bureau, de belles déclarations et quelques années d’agitation stérile et … coûteuse ! »

    Oh tu m’as bien défendue, mais j’ai vite compris qu’étranglée dans une bureaucratie tatillonne je ne m’en sortirai pas. Certes, je vais continuer d’exister à travers les réunions, les conférences où tout le monde, la main sur le cœur, me jure fidélité et assistance, mais toi qui chemines sur mes rives, tu vois bien que je meurs à petit feu, lentement étouffée par cette végétation tenace qui se rit de mon histoire et a trouvé dans l’immobilisme ambiant un terrain propice à son développement aussi anarchique qu’artificiel.

    La Loire

    « Oui ma belle Loire, tu trouves beaucoup de défenseurs qui, derrière leurs bureaux, laissent s’ériger les barreaux de ta prison. »
    Ainsi philosophait notre vagabond vague et que personne n’écoutait, puisqu’il n’était personne…

    Michel

    Lettre à mon Jardin (par Michelle)

    Mon cher jardin,

    Tu étais situé au pied du château d’eau de Cravant, d’une superficie de 1300m2 environ et en forme de L avec deux points d’eau !
    Tu étais aménagé ainsi : à un bout, un fructueux verger planté d’arbres dits «de plein vent» (Montmorency, Early plus précoce, des pruniers Reine Claude et Mirabelles, un abricotier, deux pêchers, un cognacier, un pommier), en face des fruitiers en espalier qu’il fallait tailler au sécateur deux fois par an pour avoir des fruits (à couteau) (poires William et reinettes grises, délicieuses !), à côté, des groseilliers, des cassissiers, des framboisiers étaient installés en jonction avec le potager.
    Ah ! le potager !
    Je revois encore ces rangées de petits pois en fleur, de haricots verts et blancs (beurre), les carottes, les navets rutabagas et les blancs, betteraves rouges, céleris, radis, salades, oignons, échalotes, ail, les pieds de tomates fixés par des piquets et des fils de fer, des choux pommes, fleurs, Bruxelles.
    Dans un petit coin, on y trouvait des herbes aromatiques : thym, laurier, persil, ciboulette, je crois que rien n’y manquait !
    Les pommes de terre occupaient une plus grande partie. C’était un vrai bonheur que de venir les arracher avec la charrue et le tracteur au début de septembre. On remplissait les sacs en toile de jute pour les stocker dans le cellier (à l’abri du gel) pour l’hiver.
    Maman avait aussi installé une serre afin de faire ses semis précoces.
    Au moment de la récolte, elle s’affairait, elle n’avait pas les deux pieds dans le même sabot, Maman !!
    Les fruits d’abord, il ne fallait qu’ils s’abiment !
    Elle en a rempli des bocaux de fruits au sirop, mijoté des confitures, des gelées, des marmelades, des tartes, des clafoutis, les cassis servaient à faire de la liqueur ou du sirop ! Comme elle aimait faire tout ça !!!
    Les légumes également étaient mis en bocaux ou bien congelés, tels les haricots verts. Oh ! la cave était bien garnie, les étagères en croulaient, on aurait pu y tenir un siège en temps de guerre ! Avec les quelques bouteilles et verrines de pâté.
    Maman était courageuse et téméraire, elle s’était même essayée à cultiver des griffes d’asperges et des melons. Certaines fois, elle était très fière d’avoir réussi, mais le beau temps n’était pas toujours là, ça ne réussissait pas à tous les coups.
    En période hivernale, tu étais labouré, il fallait laisser la terre se reposer ! Je revois encore ces sillons brillants !
    Ah jardin ! Que de bons souvenirs ! Si maman n’était pas à la maison, on savait où la trouver ! A la fin de sa vie, maman avait le dos cassé, pas étonnant ! C’était une terrienne jusque dans l’âme ! Et on peut dire que ça lui a collé au corps et au cœur toute sa vie !!
    Maintenant les temps changent, tes arbres après soixante ans de production intense sont épuisés, on a dû les abattre et ton verger a laissé place à une construction, ainsi que ton potager !
    Ainsi va la vie, restent les souvenirs !

    Michelle